Analyse objective de l’adversaire idéologique

Publié le par nono

~~ Sur internet et les réseaux sociaux, la dissidence s’organise. On voit fleurir ici et là des critiques d’une pensée unique de moins en moins crédible.

Acculée, cette dernière ne prend plus le temps de structurer sa réplique et se sent obligé d’accroitre son agressivité face aux impies qui osent la défier. Réaction épidermique qui ne fait que mettre encore plus en avant son manque de crédibilité.

On aurait presque parfois l’impression que nos adversaires idéologique font tout pour nous faciliter la tâche. Il est, en effet, aujourd’hui, bien plus facile de convaincre les quelques moutons égarés ou encore ombiliqué par le système.

Même les adeptes du discours ambiant perdent de leur superbe et sont contraints de se désolidariser au moins partiellement des différentes postures que le système adopte.

En se focalisant uniquement sur nos adversaires, on pourrait donc penser que leur règne idéologique vit ses dernières heures. Mais en réalisant une introspection de la dissidence, on est en proie aux doutes.

En effet, le système se nourrit de la faiblesse spirituelle, intellectuelle et émotionnelle des gens qu’elle asservit. Et on se défait plus facilement d’une armée que d’une colonisation mentale.

Et si nous sommes de plus en plus nombreux à la dénoncer, peu d’entre nous en comprennent les codes. Nous observons ainsi, encore et toujours des discours incongrus et contre-productifs qui, finalement, ne font que donner au système les quelques souffles nécessaires à sa convalescence.

En les analysant bien, ils révèlent, sous leur aspect libérateur, la vassalité idéologique encore présente.

Par exemple, certains musulmans, dans leur élan rebelle, ont cru bon réclamer que l’on différencie islamiste et musulman. Cette pseudo rébellion ne les a pas amené à revisiter la définition intuitive du mot islamiste.

Ils acceptent le glissement sémantique effectué par leur suzerain idéologique pour lier islam et acte terroriste. Pourtant, en se renseignant simplement sur la définition du suffixe –iste, on comprend qu’un islamiste n’est rien d’autre qu’un adepte de l’islam.

Un pianiste est-il un terroriste du piano ?

En réclamant la différenciation entre islamistes et musulmans, ces personnes ne font, finalement, que contribuer à l’entreprise de division de la communauté musulmane, lancé par l’empire médiatique qu’ils pensent naïvement avoir défié.

Pour s’affranchir complètement de la colonisation des esprits, il faut prendre le temps de la réflexion et, afin de comprendre notre adversaire idéologique, évitons de voir en lui l’incarnation du mal.

Attention, ce travail d’empathie n’a pas la sensibilité pour moteur et le rétablissement moral de nos adversaires comme finalité. La réflexion qui doit nous animer transcende la compassion. Elle a uniquement pour objectif de choisir une stratégie de discours qui soit productif et efficace.

On arrive mieux à cerner l’autre en acceptant que nous souffrons des mêmes vices.

Par exemple, la majorité des êtres humains éprouvent des difficultés à tolérer les différences qu’elles soient physiques, géographiques, culturelles ou religieuses.

Or, on voit malheureusement beaucoup d’arabes ou Noirs en France se plaindre d’un racisme qu’ils considèrent être l’apanage des Blancs. S’ils prenaient un peu de recul et prêtaient une oreille plus attentive à leur propre discours ou ceux de personnes issues de leur communauté ethnique ou religieuse, ils constateraient que la bêtise n’a ni frontière, ni couleurs.

Prendre conscience de ses propres vices permet, en plus de les corriger, de comprendre ceux de ses adversaires. Leur dessein est ainsi bien plus simple à entrevoir et on est bien moins étonné de leurs incohérences.

En reprenant l’exemple cité précédemment, et en prenant en compte la tendance de l’être humain à vouloir discréditer tout groupe humain n’allant pas dans le même sens que lui, il apparait évident qu’une majorité de non musulmans aura plutôt tendance à disqualifier l’Islam.

En tant que musulman, nous sommes persuadés être dans le vrai (nous n’aurions aucune raison d’être musulman sinon). Acceptez donc que les non musulmans considèrent que nous sommes dans le tort. Et si une minorité seulement de musulmans ont la sagesse, le calme et l’assurance pour susciter l’adhésion sans faire appel à la manipulation et/ou l’agressivité, c’est aussi le cas chez nos adversaires idéologiques. Si nous notons essentiellement chez eux cette propension à manipuler, c’est uniquement qu’ils disposent de l’appareil médiatique, legislatif et judiciaire. Lorsque ces derniers seront rendus inefficaces, attendez-vous à une montée d’un prosélytisme non musulman plus agressif !

En conclusion, fort de ce constat, nous comprenons que lorsque nous nous adressons à un non musulman, nous devons être très attentif à son discours car il y a de fortes chances que celle-ci contienne les éléments de sa volonté prosélyte. Dans un prochain article, je tenterai de donner quelques clés pour comprendre comment les mots peuvent être utilisés pour manipuler un auditoire.

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