Pourquoi avoir créé ce blog ?

~~Cela fait bien longtemps que cela me démangeait. Nous sommes plusieurs à avoir remarqué le culot grandissant avec lequel les médias mainstream ont débarrassé leur analyse du moindre souci de cohérence, affichant un deux poids deux mesures de plus en plus flagrant.

Ils ont sclérosé le débat publique en se rendant maitre de deux éléments : une liberté d’expression à géométrie variables dont ils définissent les limites au gré de leurs besoins et au mépris des lois et un monopole de l’espace d’expression.

Ainsi, il est intéressant de noter que ceux-là même qui s’érigent en adversaires du nazisme et en défenseur de la liberté d’opinion n’ont jamais autant appliqué les deux principes attribués à Hitler et Goebbels :

Hitler disait : "Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité."

Goebbels (ministre de la propagande Nazi ) "Plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient".

Et jamais ils n’ont été aussi opposés, dans les faits, à la citation apocryphe, attribuée à Voltaire :

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »

Il devenait alors important d’étendre l’espace d’expression afin de lutter contre l’étroitesse d’esprit de la pensée unique.

Face à ce constat, plusieurs intellectuels, humoristes et médias indépendants ont vu le jour. Cette mouvance 2.0, puisqu’elle se diffuse essentiellement par le biais du web, n’est certes pas exempt de tout reproche. Elle n’est pas composée uniquement de véritables dissidents. Il y a aussi tout un ramassis d’incompétents, frustrés de ne pas avoir réussi à se trouver une place au chaud dans le système, et d’amoureux dépités intégrant les rangs de la dissidence telle une femme blessée s’acoquinant par vengeance avec le rival de son ex.

Cela dit, même si le média indépendant peut offrir du bon et du franchement moins bon, sa pluralité permet à l’individu avide de vérité de se faire une opinion en comparant les différents points de vue exprimés. Et plus l’offre d’informations est variée, plus le chemin vers la vérité nous parait complexe, nécessitant une remise en cause permanente.

Les analyses dites « dissidantes » permettent donc d’étendre nos esprits en nous sensibilisant à l’esprit critique. Voilà donc la trame qui m’a conduit au besoin d’écrire et d’apporter ma modeste contribution.

Pourquoi avoir choisi «Je ne suis pas Charlie » comme titre du blog ?

Le système politico-médiatique, pour asseoir sa domination idéologique, surfe souvent sur le registre émotionnel. A l’instar de Bush qui déclarait « Vous êtes pour ou contre nous ! » afin de forcer l’adhésion des pays européens à son projet d’invasion de l’Irak, les médias imposent un mode de pensée interdisant toute forme de nuance.

Il est intéressant de noter que ceux qui, de manière totalement hypocrite, déclarent « Soutenir Charlie Hebdo, ce n’est pas adhérer à ses idées mais défendre la liberté d’expression », ne se sont pas réunis sous la même bannière pour soutenir Siné lorqu’il fût viré par ce même Charlie Hebdo après avoir publié un texte où il déclare que Jean Sarkozy « fera du chemin dans la vie » parce que voulant se convertir au judaïsme.

Ces derniers, pour se justifier, prétendent différencier la liberté d’expression et l’incitation à la haine. La frontière entre les deux étant, bien sûr, définie par leur soin et de manière arbitraire.

Car Siné, en déclarant, le 11 juin 2008, vouloir botter « violemment le cul» des filles voilées et renverser un «plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche», n'a eu aucun soucis de la part de son employeur quand. N'était-ce pourtant pas là des propos clairement plus incitatif à la haine voir la ratonnade?

Pourtant, malgré le mépris évident dont ils sont victimes, les musulmans sont appelés à se déclarer solidaire à « Charlie Hebdo » s’ils ne veulent pas être perçu complice de meurtres.

Ainsi, les mêmes personnes qui nous expliquent qu’on peut ne pas être d’accord avec Charlie Hebdo sans les agresser nous offrent maintenant deux choix : « Etre Charlie » ou être un meurtrier. Il faut donc rire des caricatures insultantes pour montrer patte blanche. Voilà comment le système nous impose son idéologie.

Incohérence, deux poids deux mesures, manipulations, pensée unique…. Le mouvement « Je suis Charlie » symbolise le diktat médiatique que j’ai toujours voulu combattre. Ce blog n’est donc pas consacré à Charlie Hebdo mais au combat pour un souverainisme intellectuel.

Dire « Je ne suis pas Charlie », c’est refuser le moutonisme ambiant.